L'ancienne ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould a déclaré qu'elle avait subi des pressions «constantes et soutenues» de la part du bureau du premier ministre, du bureau du Conseil privé et du bureau du ministre des Finances pour faire cesser les poursuites pénales contre le géant montréalais de l'ingénierie SNC-Lavalin. Dans son témoignage devant le comité de la justice de la Chambre des communes, Mme Wilson-Raybould a affirmé que Justin Trudeau et d'autres avaient évoqué à plusieurs reprises les risques encourus par la société si elle était reconnue coupable de corruption et de fraude en lien avec les contrats qu'elle souhaitait obtenir en Libye. Selon l'ex-ministre, les élections provinciales au Québec ont été un facteur majeur dans la réflexion du gouvernement libéral. Mme Wilson-Raybould a déclaré que la décision de ne pas conclure un tel accord avait été prise en septembre, mais qu'elle et son personnel ont été contactés par le bureau de M. Trudeau à plusieurs reprises par la suite, dans l'espoir de trouver des moyens d'aider SNC-Lavalin. Elle a ajouté qu'on lui avait répété à maintes reprises que la décision lui appartenait, mais que les tentatives pour la convaincre de conclure un accord de réparation étaient incessantes.